Les « Questions fréquemment posées » s’adressent aux correspondant.e.s de « l’extérieur » qui ont des questions en ce qui concerne le début de la correspondance, ou qui rencontrent des obstacles dans leur correspondance (qu’ils soient de nature logistique ou personnelle). Toutes les questions qui se trouvent ci-bas nous ont été posées assez souvent. Nous avons cru utile pour les correspondant.e.s de « l’extérieur » de rassembler nos réponses dans un même lieu. Les questions touchent à des thèmes variés. Nous avons pris le temps de discuter et de faire des ébauches des réponses aux questions, en essayant de les rendre aussi utiles que possible. Vous ne trouvez pas ce que vous cherchez? Vous voulez nous donner du feedback ou avez d’autres questions ? Contactez-nous!
C'est vrai qu'écrire la première lettre peut être intimidant, mais vous avez probablement beaucoup de choses intéressantes à partager. Il faut juste commencer. Commencez en parlant de qui vous êtes, pourquoi vous êtes intéressé.e à participer au projet, vos centres d'intérêts et peut-être aussi la direction dans laquelle vous aimeriez voir la correspondance aller. Il est important d'inclure quelques questions de base dans votre lettre initiale pour connaître les limites de votre correspondant.e pour savoir ce dont il/elle/ille est à l'aise de discuter (en général ou par rapport à son identité). Il est aussi important de connaître les restrictions qu'il/elle/ille doit respecter. (Pour plus d'infos là-dessus, consultez la section intitulée LOGISTIQUE, juste en-dessous.) Une autre chose importante à inclure dans votre première lettre, c'est une idée claire de la fréquence à laquelle vous anticipez pouvoir écrire. Si vous pensez pouvoir écrire une lettre par mois, par exemple, c'est correct, mais assurez-vous que votre correspondant.e le sache. C'est une question d'attentes. Une manière de commencer la correspondance consiste à écrire une liste de question que vous avez pour votre correspondant.e, ou ce que vous souhaitez voir émerger de votre relation avec lui/elle. C'est tout à fait normal d'être gêné.e ou peu assuré.e au début – ne laissez pas ça vous dissuader. Comme avec toute nouvelle amitié, ça sera plus facile de lettre en lettre.
C'est correct si vous n'avez pas grand chose en commun au début. Il y a parfois beaucoup à apprendre de gens dont les vies sont différentes de la votre. C'est aussi possible qu'avec le temps, vous vous trouviez des points communs qui n'étaient pas visibles au départ. Essayez de parler de votre propre vie, des choses qui vous intéressent et ce genre de choses; votre correspondant.e aura probablement envie d'en savoir plus sur ce que tu fais. Posez des questions à votre correspondant.e au sujet des choses pour lesquelles il/elle/ille a exprimé un intérêt, même si vous n'en sais pas grand chose vous-même. Comme dans d'autres contextes, apprendre à connaître quelqu'un peu prendre du temps, mais être très enrichissant à long terme. Évidemment, si vous ne vous entendez tout simplement pas, vous avez toujours l'option de nous contacter pour être jumelé.e avec un.e correspondant.e différent.e.
Si vous pensez que votre correspondance ne fonctionne tout simplement pas, c'est correct. Contactez-nous et nous ferons un nouveau jumelage dès que possible (pour vous et votre correspondant.e). Envisagez d'écrire une lettre à votre correspondant.e pour lui expliquer que vous mettez un terme à la correspondance, mais que vous lui souhaitez all the best. Si vous ne vous sentez pas à l'aise de lui écrire pour lui annoncer que vous cessez la communication, faites-nous signe et nous lui écrirons à la place. Le plus tôt vous nous faites part de votre intention de cesser la correspondance, le mieux c'est ! Plus tôt nous savons, plus tôt nous pouvons commencer à travailler pour trouver vos nouveaux jumelages.
C'est une question que nous choisissons de ne pas poser à nos correspondant.e.s et que nous encourageons nos correspondant.e.s de l'extérieur à ne pas poser, ou du moins à attendre que l'information leur soit partagée spontanément. Pour beaucoup de gens « en dedans », le motif d'incarcération peut être associé à des expériences personnelles ou traumatisme(s). Par exemple, il est commun pour des femmes, personnes queers et trans ainsi que d'autres gens qui passent du temps « en dedans » de s'être défendu.e d'une attaque ou d'une agression, laquelle expérience est souvent liée au motif d'incarcération. Ceux et celles d'entre nous qui faisons partie du noyau du collectif avons souvent reçu cette information de la part de nos correspondant.e.s dans les premières lettres, une fois le lien de confiance établi. Toutefois, et ce, peu importe la raison, c'est la décision de votre correspondant.e de partager cette information ou non. Voir Vérifiez-vous les antécédents des correspondant.e.s « d'en dedans » ?
Non, nous ne faisons pas de recherches sur l’historique des correspondant.e.s. Nous avons choisi cette voie pour plusieurs raisons. Les personnes qui purgent une peine n’ont quasiment aucun contrôle ou autonomie sur leur représentation en tant que prisonniÈr.e.s ou même en tant qu’individu. Nous considérons centrale au Projet l’intention de redonner aux prisonniÈr.e.s le contrôle sur leur représentation et sur ce que les gens de l’extérieur connaissent de leur vie. Cette approche est en partie motivée par la reconnaissance de l’étendue de la surveillance à laquelle sont soumis.es les prisonniÈr.e.s et du manque d’intimité et d’espace privé auquel les détenu.e.s font face. Nous considérons important de ne pas contribuer à ce système de surveillance punitive en menant des enquêtes sur les antécédents de nos correspondant.e.s incarcéré.e.s. Nous croyons qu’en tant qu’individus de l’extérieur, nous ne pouvons pas comprendre complètement les complexités d’aucun cas spécifique ou les raisons particulières pour lesquelles une personne est incarcérée et ce n’est pas ce que nous tentons de faire. Notre mandat est et restera d’offrir du soutien aux prisonniÈr.e.s qui s’identifient comme gai.e.s, queer, trans et autres identités de la communauté LGBTQ* et ce soutien ne dépend pas des raisons pour lesquelles les détenu.e.s sont incarcéré.e.s.
Notre Projet cherche spécifiquement à construire des liens entre les personnes LGBTTQ (lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, transexuelles et queer) à l’intérieur et à l’extérieur de la prison. Une des choses que nous entendons le plus souvent de la part des correspondant.e.s incarcéré.e.s concerne la difficulté de trouver d’autres personnes LGBTTQ auxquelles parler et s’identifier, etc. C’est pour respecter ce souhait et reconnaître les expériences partagées de marginalisation ou les points de références communs quant au vécu LGBTTQ que nous demandons que ceux qui désirent s’impliquer comme correspondant.e soient également des personnes s’identifiant comme LGBTTQ. Au niveau de notre Projet cependant, nous reconnaissons que la justice pour les prisonniÈr.e.s n’est pas un enjeu uniquement trans ou queer. Il y a plusieurs autres façons de s’impliquer avec nous en tant qu’allié.e.s, par exemple assister aux évènements que nous organisons pour le grand public, nous offrir de l’aide avec les traductions, transmettre l’information aux personnes queer ou trans que vous connaissez, etc. Nous avons aussi une liste de programmes de correspondance qui ne sont pas spécifiquement LGBTTQ, disponible dans la section RESSOURCES de notre site internet, si vous êtes intéressé.e.s à être jumelé.e.s avec un.e correspondant.e à travers un autre projet.
Plusieurs de nos correspondant.e.s ne s’identifient pas de la même façon que la personne avec laquelle nous les avons jumelé.e.s. La plupart des demandes que nous recevons de la part des prisonniÈr.e.s visent simplement à rejoindre une personne qui s’identifie LGBTTQ de façon générale, sans se préoccuper plus spécifiquement de la façon dont vous vous identifiez à l’intérieur de la communauté. Si vous sentez que vous avez été mal jumelé.e, ou que votre correspondant.e est à la recherche que quelqu’un qui s’identifie différemment, s’il vous plaît faites-le nous savoir et nous vous jumèlerons à nouveau tou.te.s les deux. Gardez en tête qu’il y a une très grande diversité de façons de s’identifier et que certains termes utilisés pour vous référer à votre identité peuvent ne pas être connus ou compris. Par exemple, pour des raisons à la fois générationnelles, liées à la classe, etc, plusieurs personnes en prison impliquées dans le Projet ne s’identifieront pas comme queer ou ne seront pas familiers avec cette identité. Ce processus d’apprentissage et de compréhension est une partie enrichissante et gratifiante de la correspondance et de l’établissement d’une relation.
Référez-vous à la section SÉCURITÉ plus bas pour une réponse plus détaillée.
Il est vrai que la plupart du matériel (contenu du site internet, notre liste de ressources, les projets d’écriture que nous coordonnons) sont explicitement politiques. La plupart du temps, nous tentons d’ancrer notre travail dans un effort collectif et une vision abolitionniste. Cet engagement se traduit dans notre contestation de l’idée selon laquelle les prisons garantissent notre sécurité et dans notre volonté de réduire l’appui et la confiance actuels réservés au système carcéral. Ceci étant dit, nous invitons et encourageons les individus de perspectives politiques diverses à participer dans le Projet et à devenir correspondant.e.s. Il est vrai que plusieurs des idées que nous soutenons, que ce soit au niveau individuel ou en tant que collectif, ou les idées qui circulent parmi les prisonniÈr.e.s qui participent au Projet, vont inévitablement trouver écho chez certain.e.s et chez d’autres non. Il est important pour nous cependant que les idées et les visions de nos correspondant.e.s vivant à l’extérieur de la prison soient aussi variées et diversifiées que celles des correspondant.e.s incarcéré.e.s, alors n’hésitez pas à vous impliquer!
Nous conseillons généralement à peu près six à huit semaines avant de leur écrire à nouveau.
Car certaines personnes emprisonnées n'ont pas d'argent dans leur compte de prison et peuvent seulement envoyer un certain nombre de lettres gratuitement par mois. Votre lettre n'étant pas attendue , il est possible que le nombre de lettres gratuites mensuellement soit déjà atteint. Alors, la personne avec qui vous commencez une correspondance devra attendre pour envoyer d'autres lettres.
Puisque c'est leur première lettre, c'est aussi possible que ça lui prenne du temps de reflexion pour être sûr de vous avoir écrit une lettre adéquate.
Si vous croyez que la personne à qui vous avez écrit aurait pu être transférée, vous pouvez toujours vérifier le "Inmate Locator" sur le site web du département de services correctionels de leur État pour voir si leur adresse est toujours valide.
Nous avons souvent entendu parler de cas récurrents d’abus ou de violence, par le biais de nos correspondants et contacts à l’intérieur des prisons, la couverture médiatique ou par d’autres organismes. C’est capital de considérer la capacité limitée de notre organisme d’intervenir en pareilles situations. Il faut aussi être réaliste quant au soutient que toi et le projet pouvez offrir. Ce en quoi le projet peut aider, c’est essentiellement en offrant des ressources sur le bien-être émotionnel, le soutient moral et la survie et un référencement à d’autres organismes qualifiés pour agir dans une situation semblable. On suggère :
a) Être précis quant au type de soutient que tu peux offrir et ce que tu veux dire par « soutient » : être flou peut avoir des conséquences involontaires dans l’aide, par exemple pour les individus sous mesures disciplinaires et dont la correspondance peut être lue par les administrateurs de prisons et être mal interprétée.
b) Demande à ton correspondant d’exprimer clairement quel soutient lui serait utile. Ne suppose rien à propos de ce qui serait bon pour lui. Parfois, intervenir peut entrainer davantage de représailles ou de persécutions pour eux — ne fais rien sans leurs instructions.
c) Envoie-nous un courriel et fais une demande pour qu’on fournisse toutes ressources que tu n’as pas le temps ou la capacité de trouver. Nous souhaitons aussi que tu nous dises tout ce que tu sais à propos des situations de violence (actuelle ou continue), et que tu nous joignes si ton correspondant se sent en danger immédiat. Nous avons à l’ordinaire de nombreux contacts dans une même prison. Dans une situation pareille, joins et demande de l’information auprès des correspondants qui y sont aussi.
C’est important de se rappeler que de faire son coming-out dans le contexte d’une prison, ça peut être différentes choses : ton correspondant peut avoir fait sa sortie pour ses compagnons de cellule exclusivement, aux autres prisonniers, mais pas à l’Administration ou à l’Administration, mais pas aux autres prisonniers. Penses-y quand tu corresponds (par exemple, n’identifie pas l’enveloppe d’une façon qui pourrait en révéler trop aux travailleurs de la salle de courrier ou aux compagnons de cellules). Ainsi, n’envoie pas de ressources d’une organisation en indiquant l’adresse de l’expéditeur si ça peut compromettre le secret de ton correspondant. Souviens-toi que pour les prisonniers transgenres et transsexuels, utiliser un autre nom que leur nom légal sur l’enveloppe peut provoquer un coming-out accidentel du correspondant pour le personnel de la prison et les autres prisonniers. Le courrier arrivant à tendance à être davantage examiné et censuré que le courrier sortant, alors même si une lettre de ton correspondant indique la façon que ton correspondant à de s’identifier, ne prend pas nécessairement pour acquis que tu puisse t’adresser à lui de cette façon dans tes lettres. Ne sois pas gêné de révéler des informations à propos de toi-même et de ton vécu. Selon notre expérience, de t’informer à quel point tu peux parler des enjeux gais ou trans est approprié. Sois attentif à la distinction entre révéler ton outing en parlant de choses trans ou gaies, et faire l’outing de ton correspondant. Souviens-toi que pour maîtriser les informations à propos de la censure et de la surveillance de notre correspondance, on ne peut pas se reposer uniquement sur le leadership et les connaissances de notre correspondant, puisqu’il n’est pas un expert lui-même. Contacte-nous si tu souhaites en parler davantage, ou si tu as des inquiétudes.
Les prisonniers séropositifs vivent de la discrimination, du harcèlement, de la violence et de la négligence médicale aussi bien de la part des autres prisonniers que de la part de l’Administration. Par conséquent, il est capital de respecter la confidentialité du statut séropositif de l’individu en toutes circonstances. Puisque le courrier entrant à tendance à être plus examiné et censuré que le courrier sortant, ne tient pas pour acquis que ce soit approprié de référer au statut séropositif d’un prisonnier dans ta correspondance, même si ton correspondant en a parlé dans une lettre précédente. C’est fondamental d’emboîter le pas de ton correspondant : s’il te parle de son statut séropositif, sois respectueux dans tes questions. Habituellement, les gens parlent de ce dont ils souhaitent discuter. Ne pose pas trop de questions au début : reste simple. Tu peux demander quelles sont les informations avec lesquelles il se sentirait à l’aide de discuter par correspondance. Mentionne aussi que tu es sensible aux stigmas et à la discrimination dont les séropositifs peuvent être victimes et que tu veux t’assurer qu’il est confortable d’en parler par courrier. Si quelqu’un ne te dit pas qu’il est séropositif, alors ne le lui demande pas. Tu peux parler de ton expérience avec les enjeux séropositifs, mais ce n’est pas pertinent de demander à un prisonnier s’il est séropositif. Réfère-toi au document des attentes et instructions pour davantage d’information. Si ton correspondant est séropositif et que tu veux davantage d’informations sur ce problème de santé, le Prisoner HIV/AIDS Support Action Network (PASAN) peut t’être d’une grande aide. Pour en apprendre plus sur la façon dont les atteins de VIH-sida et hépatite C sont traités dans le système carcéral, consulte le site du Canadian Hiv/Aids Legal Network. Finalement, n’hésite jamais à nous joindre si tu as des questions ou des inquiétudes à propos de la sécurité de ton correspondant.
De recevoir quelque documentation gaie, queer ou trans que ce soit peut faire outer ton correspondant et l’exposer à du harcèlement et de la discrimination par l’administration ou les autres prisonniers. Alors avant d’envoyer du matériel pornographique, érotique ou autre à caractère hautement sexuel et Lgbtq (ou uniquement Lgbtq – dans un quel cas référez-vous au sous-titre Mon correspondant n’a pas fait sa sortie comme homosexuel/queer/trans. ci-dessus), assure-toi du consentement de ton correspondant et ne fournit que les ressources qu’il te demande explicitement. Méfis-toi de toute communication pouvant vulnérabiliser ton correspondant (ex : la documentation dont tu ignores si elle contrevient à la politique de la prison). Tu devrais aussi considérer le niveau augmenté de surveillance et de panique du contexte carcéral : par exemple, soit alerte que la définition légale de pornographie juvénile et son interprétation dans une prison peuvent contraster avec la définition du publique hors-prison et de la tienne. De même, une description des expériences sexuelles à ton âge mineur peut constituer de la pornographie juvénile sous certaines interprétations. Nous ne souhaitons pas t’alarmer (les cas illustrés sont rares), mais nous souhaitons te sensibiliser à la façon dont le contexte d’une lettre peut être mal interprété, malgré tes intentions. Fondamentalement, c’est tout de même le choix de ton correspondant : s’il veut recevoir ce matériel ou non, et à quel niveau de risque accepte-t-il de s’exposer.
Pense toujours aux répercussions potentielles que la révélation d’informations incriminantes peut avoir sur ton correspondant. Chez les gens emprisonnés qui sont en attente d’une libération, ou sous libération conditionnelle, il est fréquent d’être restreint à éviter les communications avec les individus impliqués dans une activité dite criminelle. Autrement, cela peut retarder leur libération ou (s’ils ont terminé leur temps et qu’il y a violation de leur condition de relâchement) provoquer une arrestation. Si tu réalises que tu as révélé des informations dans une lettre pouvant t’incriminer ou compromettre ta sécurité d’une certaine façon, peut de chose peu être fait pour intervenir. Toutefois, même advenant que les informations soient lues par un fonctionnaire de la prison, elles seront souvent ignorées puisqu’elles dépassent de loin le mandat et la portée du pénitencier. De plus, beaucoup de lettres ne seront jamais surveillées. Si tu es vraiment inquiet, contacte-nous et nous pourrons te recommander au service juridique approprié.
Tu devrais tout d’abord révéler cette information à ton correspondant puisqu’elle peut avoir un impact sur lui (voir J’ai confié quelque chose d’incriminant à mon sujet, ci-dessus). De correspondre avec quelqu’un en prison peut être une entorse à ta propre probation, sois-en conscient. Si tu n’es pas certain des spécificités de ta libération conditionnelle, tu devrais t’informer à ton travailleur social ou à une autre personne ressource pour en connaître les détails. C’est du cas par cas, suivant la nature de ta libération, ta relation avec ton correspondant derrière les barreaux, les raisons pour lesquelles il est incarcéré, etc.…
La description initiale du projet reçue par tous les correspondants derrière les barreaux indique clairement que le projet ne sert pas à créer des liens romantiques ou sexuels, mais plutôt à créer un réseau d’amitié, de support et de solidarité. On conseille aux gens d’imposer leurs limites dans les débuts de la correspondance pour prévenir l’émergence d’intentions sous-jacentes indésirables. Advenant que ça arrive, tu peux gentiment rappeler les limites et les intentions exprimées au début de la correspondance. Voici ci-dessous quelques balises qui pourraient te servir de repère :
a) Il y a de grandes chances que ton correspondant ait difficilement accès à des exemples ou des représentations de l’identité ou du vécu des queers, gays et trans. Ainsi, un intérêt et des questions à propos de ta vie romantique tôt dans la correspondance ne sont donc pas nécessairement un indice d’un intérêt romantique.
b) De fixer tes limites peut parfois te sembler gênant ou effronté, particulièrement dans le début de l’échange. Une alternative est de fixer ces limites avec positivité plutôt que négativement. Par exemple, au lieu de simplement dire « je ne cherche pas une relation romantique », tente d’enchaîner en disant « voici les raisons pourquoi je suis enthousiaste de correspondre… » ou « les trucs dont j’aimerais bien qu’on parle sont… »
c) Envisage toutefois de ne pas uniquement te reposer sur des moyens voilés et détournés pour installer tes limites. Parler de ton partenaire, d’à quel point tu aimes la vie de célibataire, ou de dire que tu excrètes les relations à distance sont toutes des façons de s’approprier l’initiale conversation autrement potentiellement gênante. Néanmoins, ces stratégies isolées peuvent faire obstacle à une future correspondance plus honnête et ne rien laisser de tangible à quoi faire référence si un jour besoin tu dois parler franchement des limites romantiques.
Les relations avec le temps se modifient et grandissent, c’est un fait. Il n’y a donc rien de mal à ce qui avait commencé comme un échange de lettres d’amitié et de support puisse prendre une orientation plus romantique. Une telle chose comporte toutefois des enjeux de pouvoir qui sont parfois difficiles à affronter. Il existe des organismes qui offrent du soutient aux partenaires de prisonniers, si tu veux qu’on te mette en contact avec eux, dit-le nous.
En partie parce que projet vise particulièrement les prisonniers LGBTQ, et en partie à cause de l’intense isolation sociale et sexuelle des correspondants, ce n’est pas rare pour les participants au projet derrière les barreaux de souhaiter parler de sexe, de sexualité, etc. Nous croyons qu’un dialogue sur ces sujets représente une partie centrale du projet et une stratégie majeure pour affirmer son identité sexuelle. Essaie de garder à l’esprit la différence entre l’intérêt de ton correspondant à converser à propos de sexe et de la sexualité en général, et une verbalisation d’un intérêt sexuel pour toi en particulier. Ceci étant dit, tu ne devrais jamais avoir à te sentir obligé ou contraint de discuter d’information explicitement sexuelle avec ton correspondant. On suggère aux gens d’instaurer leurs limites tôt dans la correspondance. Ceci aidant à prévenir des situations indésirables de se développer, et si ça arrive, tu peux gentiment leur rappeler des limites et intentions exprimées au début de la correspondance. Si tu choisis de discuter de sujet explicitement sexuels, respecte toujours les indications de ton correspondant et confirme auprès d’eux avant d’aborder ces sujets. Puisque beaucoup de correspondants à l’intérieur des murs n’ont pas fait leur « coming out », et dû à la fréquence des lettres à être examinées, lues, censurées, parler de sujets explicitement sexuels pourrait les mettre dans une situation vulnérable ou non sécuritaire. (Consultez J’ai tenté d’envoyer du matériel érotique ou a connotation sexuelle ci-dessus). De plus, souviens-toi de l’extrême surveillance concernant les homosexuels et les mineurs, la sévère loi canadienne sur la pornographie juvénile (incluant le matériel écrit, les fictions et les non-fictions), et le fait que les gardiens de prison lisent rarement les nuances sous-culturelles de tels propos. Voici les choses à éviter :
a) D’utiliser un vocabulaire de « garçons » et « d’enfants ». Bien que tu l’utilises probablement pour signifier quiconque plus jeune que toi, c’est parfois possible qu’il soit lu comme signifiant prépubère, ou ayant moins de 18 ans.
b) D’écrire à propos de ta première fois peut souvent servir à casser la glace ou à débuter une conversation pour les queers, mais de parler explicitement à propos d’adolescents peut avoir de sérieuses conséquences si un officiel de la prison venait à lire le passage avec une certaine interprétation. Peut-être devrais-tu d’abord divulguer la version « treize ans et moins », et dans une lettre postérieure d’approfondit les détails sans signaler le cadre de l’anecdote.
c) Souviens-toi que ce qui peut être considéré comme admissible dans la salle de courrier d’une prison et ce qui est admissible dans une cour de justice peut être deux choses différentes. Rappelle-toi que les lois et les politiques ne correspondent pas toujours aux pratiques et à comment les décisions sont prises. C’est de la réaction de la salle de courrier que le sort de ton correspondant dépend, et c’est à ton interlocuteur de décider de ce qu’est le niveau de risque approprié.
Cette situation arrive souvent, et bien que nous ne puissions pas choisir pour toi au final, voici quelques points à prendre en considération :
a) N’envoie pas des dizaines de photos non sollicitées, attends que ton correspondant en demande une, ou demande-leur d’abord si tu devrais en envoyer. Tu dois toujours te méfier d’involontairement « outer » ton correspondant. Suit les restrictions de la salle de courrier sur le type, le nombre et le contenu des photos.
b) Les prisonniers sont toujours sous surveillance. Dans plusieurs états, c’est possible d’obtenir des photos d’un détenu du système en ligne ou en contactant les officiels de la prison. D’envoyer une photo peut être un petit geste qui contribue à minimiser la différence de pouvoir que la surveillance créée. Ça peut être un moyen d’établir un lien de confiance et de familiarité. À cette fin, que ton correspondant souhaite en savoir à quoi tu ressembles ne devrait pas être interprété nécessairement comme une indication d’un intérêt romantique ou sexuel.
C’est un problème qui survient occasionnellement dû à l’intense manque d’accès aux ressources en prison, et l’expérience de pauvreté vécue par plusieurs rendus vulnérables à l’emprisonnement. Tu ne devrais jamais sentir de pression à pourvoir un support financier à ton correspondant, que tu sois inconfortable à fournir cette aide ou que tu ne sois simplement pas en mesure de le faire. Il est important de se rappeler que la pauvreté grandissante et le manque d’accès aux ressources essentielles rencontrées par les prisonniers font partie du fonctionnement des prisons, et du système d’iniquité sur lequel elles reposent. Selon notre expérience, ces situations de sollicitations, quand elles sont survenues, ont été faciles à régler en indiquant gentiment à quelqu’un que tu n’es pas en mesure de fournir le support financier qu’ils demandent. Il peut être aussi utile de leur rappeler les ressources auxquelles ils ont accès par le collectif du Projet de correspondance. Nous pouvons (sous la permission de l’individu en prison et de la politique institutionnelle) envoyer du papier, des enveloppes, des timbres, etc. Si le problème persiste, tu peux nous écrire et nous pourrons entrer directement en contact avec ton correspondant pour offrir des ressources et du référencement à des organismes qui seraient en meilleure position d’aider financièrement le prisonnier de façon spécifique. Évidemment, ce problème reflète le problème plus global du pouvoir et du privilège qui survient parfois lorsqu’on aide un être aimé ou un ami en prison. Si tu décides d’offrir un support financier, nous suggérons que tu dois être très clair avec ton correspondant autant qu’avec toi-même à propos de l’étendu de ton aide, pour établir des paramètres clairs à propos de ce que tu es en mesure de fournir, et si oui ou non tu seras en mesure de le faire dans le futur. Si tu as de la difficulté à t’y retrouver – ça peut être difficile, ne soi pas gêné si c’est ce que tu ressens – contacte-nous.
Parfois tu peux ne pas avoir le temps ou les ressources pour écrire autant de lettres que tu en reçois de ton correspondant. C’est correct! Pour éviter de te sentir coupable, ça pourrait aider de contacter ton correspondant et d’expliquer que tu es seulement en mesure d’écrire X fois (ex : une fois par mois, une fois par semaine ou aussi souvent que tu le souhaites pour te sentir confortable), et que tu es heureux de recevoir leurs lettres, mais qu’ils ne devraient pas attendre de réponse à chaque arrivée de courrier. De cette façon, personne ne sera déçu et tu ne ressentiras plus de pression d’écrire davantage que ce que tu peux fournir. Tu vas éviter l’épuisement ou le stress en étant réaliste et clair à propos du niveau et de la fréquence de ton écriture de lettre. Tu peux aussi suggérer que ton correspondant écrive pour demander un second correspondant. Bien que les partenariats secondaires n’aient pas la priorité sur les partenariats primaires, nous pouvons accommoder de telles demandes quand c’est possible. Souviens-toi de toujours garder à l’esprit ta propre habileté et capacité quand tu approches un travail de support comme celui-ci – quelques fois les sentiments de culpabilité ou de responsabilité sont durs à éviter, mais d’être honnête envers toi-même à propos de ce que tu es capable de prendre et ce que tu ne peux pas rend ton aide plus forte et fidèle. Ça peut aussi t’éviter des émotions de ressentiment à propos de ta participation dans le projet ou dans ton rôle de correspondant et aider à prévenir que la rédaction de lettre devienne une obligation.
Dans tous les cas, nous confions aux participants, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des murs, le soin de s’auto-sélectionner pour déterminer leur implication dans le projet. Si ça arrive, c’est à toi de choisir si oui ou non tu souhaite continuer la correspondance. Il aurait pu y avoir n’importe quel nombre d’erreurs administratives ou de manque de clarté au cours du processus pour provoquer cette situation. Garde aussi à l’esprit que l’orientation ou l’identification sexuelle est souvent changeante et fluide, et que les gens- incluant ton correspondant – peuvent s’identifier d’une façon quand tu débutes la correspondance, et que ça peut changer avec le temps. Aussi, garde à l’esprit qu’il y a plusieurs personnes participant à ce programme qui ne s’identifient pas nécessairement aux balises de référence lgbt ou queer, mais qui sont tout de même dans le mandat et dans l’orientation du projet. Certaines personnes pourraient ne même pas avoir une identité propre qui corresponde facilement à un seul mot. Si pour une raison ou une autre tu te sens inconfortable à l’idée de continuer un échange avec ton correspondant, laisse-le nous savoir et nous allons t’associer à un correspondant différent.
Tu n’as pas à révéler ton adresse de maison pour devenir un correspondant. Si tu vis à Montréal, tu peux utiliser notre adresse comme adresse de l’expéditeur, et nous pourrons te contacter lorsque nous aurons reçu une lettre. À ce moment, tu peux visiter le QPIRG Concordia (1500 de Maisonneuve Ouest, #204) pour réclamer la lettre. Si tu ne vis pas à Montréal, tu peux t’inscrire à une boîte postale, adresse au travail, ou d’entrer en contact avec un organisme ouvert à recevoir et à garder des lettres de correspondants (ex : organisations de services reliés au SIDA, communautés et centres pour gais et lesbiennes, etc).
Bien que nous ayons la conviction que la raison pour une personne d’être incarcérée ne devrait pas influer sur notre relation avec elle, notre but est de créer et de soutenir une forte relation, et c’est important que la situation de ton correspondant ne te rende pas inconfortable. Si pour une raison ou une autre tu te sens mal à l’aise avec ta correspondance, laisse-le nous savoir et nous allons vous trouver un autre correspondant pour un partenariat. Si tu as de la difficulté à prendre cette décision pour une raison ou une autre, n’hésite pas à nous contacter. Garde à l’esprit que nous sommes là pour résoudre le problème qui t’inquiète avant que tu prennes cette décision de toute façon. Regarde la section « lecture supplémentaire pour nos correspondants hors murs » pour davantage d’information à propos du contexte global et la négociation en étant en relation d’aide.
S’il est relâché et que tu souhaites rester en contact, c’est chouette! Le processus de réinsertion peut être tout aussi difficile que la sentence de prison de quelqu’un, alors tu ne dois pas prendre pour acquis que ton aide ou ton soutient n’est plus utile ou désiré, puisqu’il peut être extrêmement précieux et important dans ce tournant difficile. Si tu décides en effet de rester en contact avec eux, garde définitivement le contact avec nous aussi bien pour nous laisser savoir s’il y a des moyens pour nous de t’aider ou ton correspondant pendant le processus de réinsertion. Si ce n’est pas le cas et que tu ne veux plus rester en contact avec lui, une alternative est de gentiment leur communiquer ainsi que tes raisons personnelles (le manque de temps, d’autres engagements, souhaiter prioriser de l’aide apportée à d’autres gens, etc). Utilise ton jugement et ce que tu sais à propos de la personne pour prendre ta décision et déterminer comment tu veux la lui communiquer. Si c’est le cas, s’il-te-plaît nous le laisser savoir si tu veux être associé à quelqu’un d’autre, et assure-toi que ton correspondant initial ait accès aux ressources de réinsertions et de soutient dont il a besoin. Il y a des ressources vers lesquelles tu peux te diriger ou suggérer à ton correspondant, alors n’hésite pas à nous le demander!
Il y a de nombreuses raisons pourquoi des lettres que tu envoies pourraient ne pas se rendre. Si une enveloppe porte l’indication « NH », veut dire « not here » [absent], et que ton correspondant à été soit transféré ou relâchés. Essai d’appeler la prison pour vérifier s’ils peuvent transmettre l’information à propos du lieu où ton correspondant à été transféré, ou bien dire s’ils ont été relâchés (C’est aussi une tâche que tu peux reléguer à notre collectif, alors ne soi pas gêné de demander). Si l’enveloppe est marquée d’un « PO », ça veut dire « parole office » [liberté conditionnelle] et indique que ton correspondant à été relâché et qu’il est sous conditions. Si tu veux entrer en contact avec eux à partir de là, tu peux essayer de contacter le bureau de la liberté conditionnel auquel il a été assigné (c’est parfois écrit sur l’enveloppe, ou bien tu peux appeler en prison pour demander). Si l’enveloppe est marquée « RTS » ça veut simplement dire « return to sender » [retour à l’expéditeur] et peut référer à plusieurs raisons pourquoi la lettre ne s’est pas rendue. Voici quelques trucs pour t’assurer que ta lettre se rende aussi souvent et rapidement que possible :
a) Vérifie plusieurs fois que tu as correctement écrit l’adresse de même que n’importe quel numéro (tels que le numéro d’identification du prisonnier, son numéro de lit ou le numéro d’unité et de cellule) de ton correspondant.
b) Vérifie la politique spécifique en vigueur dans la salle de courrier de la prison pour être certain ou certaine que tes lettres la respectent. Ces politiques sont habituellement disponibles sur le site web personnel de la prison ou sur le site web des services correctionnels canadiens.
c) Utilise une enveloppe vierge, sans aucun collant ou image sur sa surface.
d) Assure-toi que ton nom complet et ton adresse d’expéditeur sont écrits sur l’enveloppe (sens-toi libre d’adopter un nom choisi ou un pseudonyme, et laisse-nous savoir si tu veux utiliser notre adresse pour recevoir les lettres au lieu de ton adresse de maison. Voir Je ne souhaite pas divulguer mon adresse de maison ci-dessus).
e) Si tu envoies quelques ressources que ce soit, du contenu explicitement sexuel, etc., inclue-les dans une enveloppe séparée de ta lettre, alors s’ils sont refusés, au moins ta lettre se rendra.
f) Lorsque tu envoies une ressource ou du matériel explicitement sexuel, c’est préférable de vérifier avec ton correspondant pour s’assurer qu’ils l’ont reçu. Souviens-toi de ne pas envoyer de matériel ou de ressources non sollicités; voir J’ai tenté d’envoyer du matériel à contenu érotique ou pornographique pour davantage d’information. Si tu te rends compte que l’adresse de ton correspondant à été changée, laisse-le nous savoir pour qu’on puisse maintenir le contact avec ton correspondant nous-mêmes et continuer d’envoyer nos ressources, nos infos lettres, etc.
g) Assure-toi d’établir le contact avec l’administration de la prison au nom de ton correspondant seulement sous la demande de ton correspondant, puisque cela peut avoir des conséquences pour eux. N’hésite pas à nous demander d’intervenir si ces tentatives ne sont pas concluantes ou si tu ne peux les poursuivre toi-même.
Si tes lettres ne se rendent toujours pas à ton correspondant, tu peux appeler la salle de courrier de la prison (ou nous demander de le faire) et tenter de vérifier pourquoi la lettre est refusée. C’est parfois le cas, par exemple, si ton correspondant est en confinement solitaire ou en ségrégation, dans un tel cas où tu devras attendre qu’ils soient relâchés dans la population générale à nouveau. Si à n’importe quelle étape de ce processus tu te sens dépassé, entre en contact avec nous.
Si tu crois qu’il reçoit toujours tes lettres, revérifie et demande quand est la dernière fois que ton correspondant t’a envoyé une lettre. Incluse une copie de ton adresse dans la lettre et demande lui de la revérifier. Si ça ne résout pas le problème, demande-lui de t’envoyer une lettre par l’adresse de notre collectif. Vérifie deux fois s’il inclut la bonne quantité de timbres (surtout pour les correspondants qui écrivent au-delà de la frontière des États-Unis et du Canada). Si il- ou si tu – as besoin d’aide avec l’affranchissement, laisse-le nous savoir, et nous pouvons rembourser les coûts. C’est possible qu’il ait pu être relâché ou transféré soudainement, voir me lettres ou mes ressources ne se rendent pas ci-dessus. Vérifie auprès de la salle de courrier de la prison pour voir si elle est sous une restriction particulière qui aurait pu les retenir d’envoyer du courrier ou retarder la correspondance. Garde à l’esprit que ça peut prendre longtemps à une lettre pour sortir de prison, et de se rendre à l’endroit où tu vie, parfois le délai est significatif. Vérifie auprès de nous si tu n’as pas entendu parler de ton correspondant depuis un bout de temps ou s’ils ont bien reçu nos infos-lettres. Contacte-nous si tu es encore perdu, nous pourrons analyser le problème. Si tu trouves la bonne adresse et les bonnes informations de contact de ton correspondant, laisse-le nous savoir!
Laisse-le nous savoir si et quand ton correspondant et toi perdez le contact ou ne correspondez plus. Ça nous permettra de rappeler ton correspondant nous-mêmes, pour voir s’il a besoin de ressources, et pour nous assurer qu’il soit associé à quelqu’un d’autre sans trop de délais. Laisse-nous savoir si tu souhaites être associé avec quelqu’un d’autre aussi. Souviens-toi toutefois que les flux et reflux de la correspondance sont normaux, et que si tu corresponds avec quelqu’un pendant une longue période de temps, il faut d’attendre à ce que ça arrive. On t’encourage, si tu es encore intéressé à correspondre, d’entrer en contact avec eux à nouveau et de voir si ils sont aussi encore intéressés (si se faisant tu as de la difficulté à les localiser, contacte-nous, ou consulte mes lettres ne se rendent pas ci-dessus pour davantage d’information).
Plusieurs gens utilisent des noms qui correspondant à leur identité de genre, leur origine ethnique ou nationale, alors c’est assez commun. Dans plusieurs cas, la prison reconnaitra ce nom « choisi » ou « non légal », et si c’est le cas tu devrais définitivement respecter l’identification de ton correspondant. La plupart du temps toutefois, ce n’est pas le cas et tu devras utiliser le nom légal de ton correspondant sur l’enveloppe. Le plus souvent, ce sera la seule façon pour que tes lettres se rendent au destinataire. Tu peux toutefois t’adresser au correspondant par leur nom choisi à l’intérieur de la lettre envoyée. Consultez aussi mon correspondant n’est pas « outé » en tant que gai, queer ou trans ci-dessus pour davantage d’information. Souviens-toi toujours que tu peux compromettre la sécurité si tu choisis d’utiliser leur nom choisi sur l’enveloppe et s’ils ne t’ont pas dit que c’était sécuritaire. Pour prévenir ça, informe-toi de ce qu’ils veulent dans la première lettre.